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Page:Julien l’apostat - Défense du paganisme par l’empereur Julien, en grec et en françois, 1769, tome 2.djvu/206

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204 REFLEXIONS

Les contes qu’on débite fur les revenans ont été inventes par le fanatifme, par l’avarice, par l’ambition de dominer fur t’ftprit des hommes, par la crainte & !a terreur. Les prêtres chez les païens fe fervirent habilement de la iuper<Htion, & malheureufetnenties nôtres au}ourd’ha’ employent tes mêmes moitens pour accroître leur crédit ils perfuadent aux hom. tnes des fables dont ils retirent un grand profit. & ne font revenir les ames de l’autre monde, que pour faire croire qu’ils ont le pouvoir de tes y foutager, quand en paye leurs pneres. Nous (ommos bien éloignés, tortque nous parbas ain6, de croire qu’on ne doit pas prier pour tes morts ; nous fommes catholiques, & par coufeqaent convaincus de l’exitience du purgatoire mais n<s penfons que fi tes prières des prêtres ~teient gratuites, elles délivreroient tes ames fans qu’eiles ttQiïeat jamais en demander fur la terre. II en eft de tous les differents genres de divination, aia& qaede"cetai qu’on croit pouvoir établir fur les fevetatioas qui nous font faites par des revenans. Nous aUons les parcourir fuccintement, & en montrer le peu de fétidité : nous prouverons que c’e~ avec Mtten que Leibnitz a dit qu’il n’y a aucun art, quelque abjt&& méprifable qu’il icit, qui ne tn~rite plus d’attention que celui de la divination, qui dans toutes tes differentes manières dont on t’emptoye eft jégalement deftitue de tout fondement & de toute réalité ; <m !ieu que les autres ont du moins des principes, & peuvent être par hafard utiles à quelques petites choies, dont on peut faire ufage dans la fociété. Ondiviie en quatre cbiTfs principales’ les diBerens gemes de divination, d(nt les autres ne fbat que des

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