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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/20

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LA CIVILITÉ DES PETITES FILLES.


Malgré leur joie d’aller en vacances, les petits voyageurs, au moment du départ, sentirent leur cœur se gonficr. Ils allaient laisser leur chère maman, ils l’embrassèrent avec tendresse et lui dirent : Maman, cela nous fait de la peine de vous quitter, nous penserons souvent à vous…

Quelques heures après, le frère et la sœur arrivaient à destination sous la conduite de leur père.

Les grands parents leur souhaitent la bienvenue et les


examinent avec curiosité. La grand’mère trouve que Jeanne est fraîche et rose ; le grand-père admire la tournure martiale de Joseph qui marche déjà comme un petit soldat.

Nos voyageurs à peine installés, tout allait à merveille, les figures étaient rayonnantes et l’on n’entendait que des cris de joie.

Jeanne s’occupait surtout de sa grand’mèro et Joseph de son grand-père. Il fallait voir leurs prévenances, leur amabilité pour les deux vieillards.

Voyons l’emploi d’une de leurs journées

Jeannette, aussitôt lovée, court au lit de son aïeule, lui