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EN CLASSE.


Claire, qui a douze ans passés, est très raisonnable, elle ira la chercher et la conduira. Elles causeront en chemin ; les enfants savent très bien arranger entre eux leurs petites affaires. D’ailleurs Claire sera enchantée de jouer à la petite maman…

Et voilà comment vous voyez Claire et Pauline partir pour l’école en se donnant la main.


— Ma Paulette, dit tout à coup Claire, tu as l’air triste, ton cœur bat bien fort, je suis sûre. Pourtant, ce n’est pas terrible l’école, va ! Veux-tu que je te dise comment il faut t’y prendre pour n’être jamais grondée ?

— Oh ! oui, Claire, je veux bien.

— Chaque matin, tu viendras me trouver telle que tu es en ce moment : la figure, le cou, les mains bien lavés, les cheveux bien peignés, les habits brossés, les chaussures reluisantes. Propre comme un sou neuf.

Il faut n’avoir jamais ni taches de graisse, ni trous, ni déchirures sur ses vêtements.

— Cela se peut, fait Pauline qui écoule de toutes ses oreilles. Voisine, dit-elle, donnez-moi un conseil. »