tout le jour. Il faut bien qu’elle soit sévère, sans cela on
ne l’écouterait pas, on passerait le temps à rire, à babiller
et l’on n’apprendrait rien.
— Alors, elle punit ?
— Quand il le faut. Si cela t’arrive d’être punie, il ne
faudra ni pleurnicher, ni mettre ton coude sur la table, ni
faire la moue, ni surtout murmurer. Quand on a mérité
une réprimande, vois-tu, il faut la recevoir sans mauvaise
humeur et se dire
Claire et Pauline allant à l’école. en soi-même : ce
que fait ma maîtresse
est pour
mon bien, si elle
ne me corrigeait
pas, je deviendrais
insupportable.
— Mais, Claire, si la maîtresse nous punit injustement, on peut bien se plaindre ?
— Écoute, ma Paule, les maîtresses ne sont pas injustes, et si elles se trompent par hasard, c’est involontairement. S’il arrivait que tu fusses punie sans l’avoir mérité, tu recevrais ta punition sans rien dire ; mais plus tard, la classe finie, Madame n’étant plus fâchée, tu irais la trouver, tu t’expliquerais avec elle, tu prouverais que tu n’as pas fait ce dont tu étais accusée et alors elle lèverait ta punition.
— Je tâcherai de ne pas mériter de punition, dit Paule avec un gros soupir.
— Et si Madame t’adresse la parole, continua Claire, tu te lèveras aussitôt et tu lui répondras avec un air poli et