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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/68

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LA CIVILITÉ DES PETITES FILLES.


trouvons dans le cas de réclamer ce service, faisons-le avec politesse et remercions avec amabilité.

Quand on se trouve dans une rue très fréquentée, dans un endroit renfermant beaucoup de monde, il est incivil de pousser, de bousculer ses voisins pour avancer. Si l’on suivait le précepte : à chacun son tour, il arriverait moins d’accidents dans les foules.

Il n’est jamais permis de manger dans la rue. Cet acte de
gourmandise n’est toléré que pour les tout jeunes enfants.

S’il pleut, et qu’on tienne un parapluie à la main, il faut le manœuvrer avec adresse, le hausser ou le baisser suivant le besoin, afin de ne pas blesser les gens à la figure.

En cas d’averse, une jeune fille peut offrir à une dame de partager son parapluie, c’est une prévenance à laquelle celle-ci sera fort sensible.

Dans une commune, il est bon que les enfants saluent les personnes honorables qu’ils rencontrent, ainsi que tous les fonctionnaires.

Pour bien terminer ce chapitre, je vous dirai, mes petites amies : le public a droit au respect. Il faut être en sa présence toujours digne et convenable, ne se permettre aucune action qui soit contre les bienséances et les usages reçus. Ne choquez personne par votre tenue, le ton de votre voix, le laisser aller de vos manières. Faites en sorte qu’on dise de vous en vous voyant passer : que ces