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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/67

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COMMENT ON DOIT SE CONDUIRE.

Celui à qui la question s’adresse doit répondre d’un seul mot en disant : Je vous remercie, bien, très bien. Il serait ridicule, en cette circonstance, de donner un bulletin détaillé de sa santé.

Toute conversation avec une personne qu’on a abordée dans un lieu public doit être courte. La place ou la rue n’es pas un lieu d’entretien. Une personne qui va à ses affaires n’aime pas qu’on
l’arrête longtemps en chemin. Certaines gens ont la manie d’accoster à tous propos les allants et les venants, souvent dans un temps où ceux-ci sont pressés, pour les accabler de leur ennuyeux bavardage, malgré les incommodités du froid et de la chaleur.

C’est une incivilité de tirer par l’habit ou par la robe une personne que nous abordons et à laquelle nous voulons parler.

Si les personnes avec lesquelles nous nous trouvons saluent des personnes que nous ne connaissons pas, nous devons aussi saluer ces dernières.

A moins d’être très familier avec une personne, on ne doit pas lui demander où elle va, d’où elle vient.

Jamais, de loin ou de près, on ne doit montrer du doigt la personne dont on parle ou dont on entend parler.

Si l’on nous prie de donner un renseignement, d’indiquer une rue, et que nous puissions le faire, rendons ce bon office avec empressement ; si nous-mêmes nous nous