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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/76

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LA CIVILITÉ DES PETITES FILLES.


pièce où vous êtes ; elles ont leurs raisons pour agir ainsi et vous devez la respecter. Bien loin de prêter l’oreille, éloignez-vous un peu, et au besoin ayez l’air de vous occuper d’autre chose pour leur laisser plus de liberté.

Votre maîtresse s’entretient dans la cour de l’école avec une ou plusieurs mères de ses élèves : ne vous approchez pas, continuez votre jeu si vous êtes à jouer, votre conversation si vous êtes à causer.

En général, ne
vous mêlez jamais à une conversation sans qu’on vous y engage. Ne soyez pas importunes, ni ce qu’on appelle trouble fête.

Vous êtes chez quelqu’un en visite ou pour faire une commission, on vous laisse seules dans la chambre durant quelques instants. Restez assises et ne touchez absolument à rien. Quoi de plus déplaisant que ces personnes qui, en entrant dans une chambre, jettent les yeux à droite et à gauche, regardent partout et semblent faire un inventaire ! … Ai-je besoin de dire qu’un enfant capable d’ouvrir un tiroir se ferait chasser honteusement de la maison.

Si vous demeurez à un étage supérieur, ne vous penchez jamais à une fenêtre ouverte pour voir ce qui se passe dans la rue. En vous penchant, la tête peut emporter les pieds… Cela s’est vu mille fois.

Si vous êtes en promenade avec de grandes personnes,