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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/92

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LA CIVILITÉ DES PETITES FILLES.

Et comme la pauvre mère Catherine a déjà la figure attristée :

« Là, là ! ne vous désolez pas, reprend-il. En cherchant bien, on trouvera ce qu’il faut dire. Au fait, si nous demandions à ma petite nièce Angèle ? C’est une fille savante, pas bête du tout. Elle vient d’avoir son certificat d’études avec des compliments. La voici justement qui passe, appelons-la.

Angèle arrive, comprend qu’il s’agit d’une chose importante et écoute avec attention ce que lui explique M. Thomas.

— Mon oncle, dit-elle, je cours chercher à la maison le cahier où notre institutrice nous a fait copier les formules de politesse pour la terminaison des lettres, car ces formules sont très importantes à connaître ; elles sont adoptées par l’usage et on ne peut les inventer.

Cinq minutes après, Angèle feuilletant son cahier s’arrêta à la salutation suivante qui lui parut convenable :

« Permettez-moi, colonel, d’espérer pour ma demande