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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/94

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LA CIVILITÉ DES PETITES FILLES.

« Prenez l’habitude de répondre sur-le-champ aux lettres que vous recevez, excepté pourtant quand la lettre reçue vous a blessé ou mécontenté. Dans ce cas, attendez, ne rendez pas blessure pour blessure ; on se loue toujours d’avoir agi avec calme et douceur.

« N’écrivez jamais une ligne que vous ayez à désavouer plus tard, que vous puissiez regretter un jour. Les paroles s’envolent, mais les écrits restent !… C’est ce qui faisait dire au cardinal de Richelieu : « Donnez-moi trois lignes de l’écriture d’un homme et je le ferai pendre. »

« Écrivez toujours votre nom très lisiblement, ainsi que le nom des personnes et des lieux. N’employez que du papier propre et du format généralement adopté. Évitez avec le plus grand soin les ratures, les renvois et les lâches d’encre.

« Les mots : Monsieur, Madame et Mademoiselle ne doivent pas être mis en abréviation, ils doivent être placés en vedette, c’est-à-dire séparés du reste de l’écriture, au commencement de la première page.

« Une lettre de fête ou de souhaits de bonne année doit arriver la veille. »


On peut diviser les lettres à écrire en trois grandes catégories :

1o Lettres intimes à des parents ou amis.

2o Lettres de commerce ou d’affaires.

3o Lettres ou suppliques à des fonctionnaires, à des hommes élevés en dignité, c’est-à-dire d’inférieurs à supérieurs.


1o Entre parents, amis et camarades on termine souvent ainsi :

À toi.
À toi de cœur.
Tout à toi.
Ton ami.

Ton affectionné.
Ton tout dévoué.
Crois à mon affection.
Je te serre la main.