Page:Justin - Apologies, trad. Pautigny.djvu/27

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jours le titre de César vient en dernier lieu. Dès lors il faut supposer que, avant le temps d’Eusèbe, dans l’archétype de Justin le mot Καίσαρι avait été omis, puis rétabli à une fausse place. D’autre part, Marc-Aurèle est simplement appelé Verissimus, surnom donné par Hadrien, d’après le surnom familial, Verus (Capitolin, Anton., 4). Le mot υἱῷ, seul, ne signifie rien. Il faut rétablir < Σεϐαστοῦ > υἱῷ. Le mot Καίσαρι peut régulièrement venir ensuite. On aura donc : ϰαὶ Οὐηρισσίμῳ Σεϐάστου υἱῷ Καίσαρι φιλοσόφῳ, et Verissimo, Aug(usti) fil(io), Caes(ari), philosopho. Enfin Eusèbe paraît avoir conservé la véritable rédaction du dernier nom : ϰαὶ Λουϰίῳ, φιλοσόφου Καίσαρος φύσει υἰῷ : L. Verus, le fils de ce L. Aelius Verus qu’avait adopté Hadrien et fait César, adopté lui-même par Antonin (138) et, plus tard, créé César par Marc-Aurèle (161). On a proposé des rédactions un peu différentes : Εὐσεϐεῖ ϰαὶ Καίσαρι Ουηρισσίμῳ Σεϐαστοῦ υἱῷ (Hort, Journal of philology, 1856, 155) ; Σεϐαστῷ Εὐσεϐεῖ ϰαὶ Οὐηρισσίμῳ Καίσαρι Σεϐαστοῦ υἱῷ (Schwartz, éd. d’Eusèbe, loco). On a essayé d’éliminer une partie des épithètes de L. Verus, en suivant la version syriaque d’Eusèbe : ϰαὶ Λουϰίῳ, Καίσαρος υἱῷ ϰαὶ ἱερᾷ Συγϰλήτῳ ; mais voy. Harnack, Chronologie, I, 279-280. Il fait ressortir le parallélisme probablement visé par Justin :

a. Imperator Antoninus Augustus, Pius