les amateurs et, avec ce don de persuasion qui lui est propre, il sut les convaincre de lui donner chacun quelques bonnes pièces. Après deux ou trois semaines, une récolte abondante était enfermée dans son cabinet ; mais il s’agissait de l’en faire sortir ; sa douce ténacité obtint de la direction un local — oh ! tout provisoire — et l’exposition s’installa dans une des petites salles alors disponibles qui sont affectées aujourd’hui aux primitifs français. Certains conservateurs furent gagnés, tel Edmond Pottier, qui eut l’audace, dans un bel article de la Gazette des Beaux-Arts, de mettre « Grèce et Japon » en comparaison, et en somme il n’y eut pas trop de protestations. Aussi bien le choix était-il des plus satisfaisants ; il n’y avait sans doute là qu’un noyau, mais suffisant pour que d’autres estampes vinssent se grouper à l’entour, et elles ne tardèrent pas ; quelques années après
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