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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/31

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c’était le don par M. Lebaudy des meilleures pièces de la collection Tronquois, puis la collection Camondo s’y incorpora, faisant de la série d’estampes japonaises du Louvre une des plus remarquables qu’ait réunies un musée européen.

Avouerai-je aujourd’hui, après bien près de quarante ans, que cette admiration pour l’estampe japonaise était un peu naïvement exclusive ? Tout ce qui n’était pas elle nous semblait inexistant. En feuilletant un livre du Dr Léonard Schwarz, de San Francisco, The far East in Modern French Literature, publié ces dernières années (1927), je trouve le tableau d’un curieux mouvement poétique que le Japon inspirait alors à Paris, mais nous nous plaisions à l’ignorer ; les érudits de la « Société asiatique », de l’École des Langues orientales, bientôt de l’École d’Extrême- Orient, nous ne les voulions pas connaître,