nua, une fois rentré dans son logis de l’Île Saint-Louis, à rêver du Japon devant les beaux kakémonos — les seuls sans doute de cette qualité qui soient venus en France — qu’il déroule pour son intime délectation. Même il se forma encore ces dernières années quelques nouveaux amateurs de Japon : à côté du Dr Poncetton, il faut nommer le Dr Millot, spécialisés tous deux dans l’étude des gardes de sabre, et surtout M. Robert de Billy ; parti, déjà fervent japonisant, pour son ambassade à Tokio, il en revint collectionneur émérite, ayant profité de merveilleuses occasions et rapportant des documents de céramique coréenne notamment de capitale importance. Pourtant presque tous, sans renoncer au culte de notre jeunesse, nous fûmes amenés à sacrifier au dieu nouveau ; dans nos vitrines, sur nos tables, à nos murs, la Chine s’introduisit à côté du Japon, mettant sa note grave près
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