Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/51

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licite de rencontrer, n’y faut-il pas voir une vue prophétique, une raison valable, produite en public pour justifier les absences des princes hors leur domaine (excellente toujours cette idée de justice, depuis les temps les plus lointains, et d’usage), vue qui lui fut abandonnée et non sans intention par quelqu’un dont on ne saurait au juste préciser la situation, à coup sûr haute, « peut-être non loin des marches du trône, en tout cas ce n’était pas Hamlet, ce pauvre Hamlet, un intrigant, un sentimental, un mythe, » et souriant lui-même de ses saillies, le duc, après avoir encore jovialement faussé quelques traits d’histoire, avait fait flamber aux yeux du souverain l’exemple de ce brillant Henri IV, encore aimé par les républicains de France, ce roi vaillant, ce vert galant ; « et quant à Henri IV pourquoi laissa-t-il ce brillant sillage, cette glorieuse réputation, entachée pourtant de quelques