Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/68

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même si parfois le descendant d’une race altière s’attirait un conseil judiciaire, on prenait le deuil de cour un soir. La princesse était toute à tous souvenirs pieux et graves, et aimait maternellement toute la noblesse d’Europe, à l’exception de son auguste époux qu’elle n’avait jamais pu d’aucune façon digérer. C’était en ce milieu solennel que végétait le fidèle Wilhelm ; aussi parfois, trop rarement mais tant fréquemment que possible, quelles belles fugues vers son cher Sparkling, et quelle guerre aux beaux flacons de France.

Pas de thé, pas de thé, mon cher ami, comprends-tu, ce soir pas de thé ! et Wilhelm irradiait comme une apothéose ; puis il repartait pour Lachenfels, que la princesse avait choisi entre autres résidences parce que le prince n’y venait jamais. Enfin si Wilhelm n’est pas là, le général qui commande la place est son ami ; Sparkling le connaît, une heure de