Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/69

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gaîté militaire (elle ne vaut pas l’autre), ce serait toujours un viatique ! Non, le général n’est pas là ; l’ordre exprès de son souverain belliqueux l’a expédié porteur d’un toast emphatique à la fois pieux et militaire qu’il doit débiter mot pour mot à un mess d’une ville voisine ; mais, dit l’officier d’ordonnance, le général rentrera dès demain, sa ville de Lachenfels lui est chère ; on peut lui télégraphier : ce serait l’excuse qu’il désire pour quitter la ville où il prêche, car il aime à ne pas trop tarder en ces réunions de subordonnés. Il sait trop qu’il les empêche de continuer leur jeu quotidien. Il ne l’avouerait pas, mais être rappelé l’enchanterait. Sparkling hésite, allègue, refuse ; le général, en ces occasions, grandi par la parole royale qu’il vient de proférer, est à sa connaissance trop magnifiquement solennel.

Plus rien, pas de distractions ; au théâtre la fatale opérette viennoise. Il va seul et bien éploré.