Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/70

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De fenêtres garnies de fleurs s’échappent langoureuses des valses, des couples d’officiers font résonner de leur sabre le pavé des rues, les valses s’interrompent. De jeunes têtes, des fenêtres florales, leur adressent quelques mots, puis un rire ; et les sabres de traîner, et la valse de pâmer ; des brasseries closes semblent philosophiques. Des portes de petits magasins de denrées, on le regarde ; son pas traînant d’étranger de grand air excite les curiosités, et bientôt des gamins s’approchent timides. Monsieur veut-il un guide pour visiter le château, pour voir la promenade du fleuve ? Le duc les écarte doucement d’abord, puis avec irritation, il s’énerve, il fuit ces quartiers déserts qui sont sans doute les rues populeuses de Lachenfels. Il va vite et bientôt arpente, fébrile et seul, les rues vagues, petites maisons blanches à vérandah de bois jaunes, à fenêtres florales, d’où s’égouttent les valses, d’où s’es-