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Au Japon même, en vue de la période de concentration des troupes et du retour des convois de blessés, la Société a obtenu l’autorisation de construire des locaux dans les gares de chemin de fer où des soins sont donnés aux soldats et où on leur offre du thé, des gâteaux, des cigarettes, des mouchoirs et des cartes postales.

Les hôpitaux régionaux sont bâtis lorsqu’il en est besoin avec du bambou et de la paille de riz, matériaux qu’on trouve partout en abondance et à vil prix. Ils dispensent la Société de s’encombrer de locaux inutilisés en temps de paix. Les ouvriers japonais parviennent en moins d’une heure à élever des baraquements de dimensions respectables. Les bambous enfoncés dans la terre forment les piliers ; le plancher, les murs, le toit sont constitués de nattes de paille attachées par des cordes également en paille de riz.

Le seul hôpital de la Croix-Rouge existant dès le temps de paix est celui de Hakouaïcha, dans le quartier d’Azabou que j’ai visité hier après-midi. Son rôle pendant la guerre est secondaire. Il est surtout destiné à instruire et exercer dès le temps de paix le personnel, médecins et infirmiers. Aussi les malades sont-ils pour la plupart payants. Il y a quatre classes dont la dernière seule est admise gratuitement.

La construction n’a pas coûté à l’architecte de