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Page:Kant-Fondements de la métaphysique des moeurs, trad. Lachelier, 1904.djvu/151

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TROISIÈME SECTION


la transgressant. Le devoir moral est donc la volonté propre nécessaire d’un membre du monde intelligible, mais il ne lui apparaît comme devoir qu’en tant qu’il se considère comme étant en même temps membre du monde sensible.

DE LA DERNIÈRE LIMITE 1

de toute philosophie pratique.

Tous les hommes conçoivent leur volonté comme libre. De là viennent tous les jugements par lesquels ils déclarent que telle action aurait dû être accomplie, bien qu’elle n’ait jxis été accomplie. Pourtant celte liberté n’est pas un concept empirique, et elle ne peut pas l’èlre, car c’est une idée qui persiste toujours, bien quo l’expérience nous montre le contraire des conséquences que devrait entraîner nécessairement l’hypothèse de la liberté. D’un autre côté il est aussi nécessaire que tout ce qui arrive soit inévitablement déterminé par les lois de la nature et celte nécessité naturelle, elle non plus, n’est pas un concept empirique, précisément à cause do l’idée do nécessité qui y est impliquée et qui suppose une connaissance a priori. Mais ce concept d’une Nature* est confirmé par l’expérience ; on no peut mémo éviter de le supposer si l’on veut que l’expérience soit possible, j’entends par là une connaissance systématique des objets des sens reliés entre eux par des lois universelles. La liberté

1. Il s’agit de la limite que la raison ne peut dépasser dans l’explication d » certains principes de la moralité. Il est impossible suivant Kant d’expliquer Comment la raison pur peut être pratique, comment ta liberté

liberté peut devenir une cause de nos actions et commen*. une loi do la raison pure peut nous intéresser. 2. Nature c. a.d. enchaînement nécessaire des phénomènes suivant <lcs règles.