cercle, on en trace un dans lequel on tire deux lignes sécantes, au lieu de toutes les lignes possibles qui se couperaient à l’intérieur du cercle. On montre les rapporte de ces deux lignes, et l’on y considère la règle générale des rapports des lignes in concreto qui se croisent dans tous les cercles.
Si l’on compare avec ce procédé celui de la philosophie, on le trouvera tout différent. Les signes de la contemplation philosophique ne sont jamais que des mots qui n’indiquent point les notions partielles (dans leur composition) d’où résulte l’idée totale signifiée par le mot, et ne peuvent indiquer les rapports des pensées philosophiques dans leurs liaisons. Dans toute réflexion qui a pour objet une connaissance de cette nature, on est donc forcé d’avoir la chose même sous les yeux et de se représenter l’universel in abstracto, sans pouvoir recourir à cet auxiliaire important, de traiter les signes isolément, au lieu de traiter des notions générales des choses, Lors, par exemple, que le géomètre veut démontrer que l’espace est divisible à l’infini, il prend une ligne droite quelconque, qui est perpendiculaire à deux parallèles, et il tire d’un point de l’une de ces deux parallèles d’autres lignes qui les coupent. Il reconnaît à ce symbole, avec la plus grande certitude, que la division doit aller à l’infini. Au contraire si le philosophe veut prouver que tout corps se compose de substance simples, il devra s’assurer d’abord