Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/132

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doit être quelque part et dans quelque temps, etc. le ferai voir en peu de mots la véritable propriété des vérités fondamentales premières de la métaphysique, ainsi que la véritable forme de cette méthode de M. Crusius, forme qui ne s’éloigne pas tant de la façon philosophique de penser exposée dans ce mémoire qu’on pourrait bien le croire. On pourra également en déduire, en général, le degré de la certi­tude possible en métaphysique.

Tous les jugements véritables doivent être ou affirmatifs ou négatifs. La forme de toute affirmation consistant en ce que quelque chose soit présenté comme un caractère d’un objet, c’est-à-dire comme identique avec le signe d’une chose, tout jugement affirmatif est vrai si le prédicat est identique avec le sujet. Et comme la forme de toute négation con­siste en ce que quelque chose soit représenté comme incompatible avec un objet, un jugement négatif est vrai quand le prédicat répugne au sujet. Donc la proposition qui exprime l’essence de tout jugement affirmatif, et qui par conséquent renferme la formule suprême de tous les jugements affirmatifs, est ainsi conçue : A tout sujet convient un prédicat qui est identique avec lui : c’est le principe d’identité. Et comme la proposition qui énonce l’essence de toute négation, à savoir : A aucun sujet ne convient un prédicat qui lui répugne, est le principe de contra-