Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/143

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proque renferme une perfection, cette règle n’est pas démontrée pratiquement, c’est-à-dire au moyen de la réduction à la nécessité d’une autre action parfaite ; mais elle est immédiatement subsumée aux règles générales des bonnes actions. Peut-être que l’exemple choisi ne montre pas la chose clairement et d’une ma­nière assez persuasive ; mais les limites d’un mémoire tel que celui-ci, limites que j’ai peut-être déjà dépassées, ne me permettent pas d’être aussi complet que je le désirerais. C’est une laideur immédiate attachée à l’ac­tion, qui s’oppose à la volonté de celui dont provient notre existence et toute espèce de bien. Cette difformité est claire, quoiqu’elle ne soit pas aperçue dans les in­convénients qui peuvent en accompagner l’exécution comme conséquences. La proposition : Fais ce qui est conforme à la volonté de Dieu, est donc un principe matériel de la morale, principe néanmoins subordon­né formellement, mais immédiatement, à la formule universelle suprême déjà mentionnée. Il ne faut pas plus légèrement regarder comme indémontrable, dans la philosophie pratique, que dans la théorique, ce qui ne l’est pas. Néanmoins, les principes qui contiennent comme postulats les fondements de toutes les autres propositions pratiques sont indispensables. Hutcheson et d’autres ont déjà fait sous le titre de : sentiment moral, de belles remarques à ce sujet.

Il résulte de ce qui précède, que, si l’on doit pou-