Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/154

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pos, qui est quelque chose (repræsentabile). Il y a cependant une véritable opposition ; car ce qui est posé par une tendance, si elle était seule, est détruit par l’autre, et ces deux tendances sont de vrais prédicats d’une seule et même chose, et qui lui conviennent en même temps. La conséquence est également nulle, mais dans un autre sens que dans la contradiction (nihil privatum, repræsentabile).

Nous appellerons désormais ce rien = 0 ; et ce sens du mot rien est le même que celui de négation (negatio), défaut, manquement, mots qui sont usités chez les philosophes, seulement avec une détermination plus précise qui se représentera plus tard.

Dans la répugnance logique on ne fait attention qu’au rapport par lequel les prédicats d’une chose et leurs conséquences disparaissent par la contradiction. On ne cherche nullement à savoir lequel de ces deux prédicats est vraiment affirmatif (realitas), et lequel est vraiment négatif (negatio). Être en même temps obscur et non obscur est en contradiction dans le même sujet. Le premier attribut est logiquement affirmatif, l’autre logiquement négatif, quoique celui-là soit une négation dans le sens métaphysique. La répugnance réelle repose aussi sur le rapport de deux prédicats opposés d’une même chose ; mais cette répugnance est d’une tout autre espèce que la précédente : ce qui est affirmé par l’un, n’est pas nié par l’autre, car c’est