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AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR.

En relisant ces morceaux, j’y ai trouvé un double intérêt, celui d’un fond où le penseur judicieux et pénétrant, souvent ironique et spirituel, se retrouve toujours, et celui qui se rattache à l’histoire de la philosophie en général, à celle de la philosophie critique en particulier.

J’ai suivi l’ordre chronologique. On voit mieux ainsi la variété, les progrès et l’enchaînement des pensées de l’auteur.

J’aurais pu, si je n’avais craint de grossir démesurément le volume, donner une analyse de chaque morceau et de nombreuses explications. Je ferai remarquer seulement : 1° que le deuxième fragment obtint l’accessit dans un concours à l’académie de Berlin, où le mémoire de Mendelssohn sur le même sujet fut couronné ; 2° que la polémique du dixième est dirigée contre la philosophie sentimentale de Jacob ; 3° qu’enfin, J. Georges Schlosser, dont il s’agit à la fin du douzième, avait vivement attaqué la philosophie de Kant, qui n’en reçut pas un grand dommage. Il était, dit M. Rosenkranz, trop attaché aux anciens, et praticien trop distingué pour avoir l’ouverture de sens et le loisir nécessaires pour entrer bien avant par