Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/176

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agissent les attractions en sont remplis. Il tombe ici clairement sous les yeux qu'au corps qui en refroidit un autre par le contact, lui enlève, par une force vé­ritable (de l'attraction), le feu élémentaire dont sa masse était remplie, et que le froid de ce corps peut être nommé une chaleur négative, parce que la né­gation qui en résulte dans les corps plus chauds est une privation. Toutefois l'introduction de cette déno­mination serait sans utilité, et ne vaudrait guère mieux qu'un jeu de mots. Je n'ai donc d'autre des­sein que de faire entendre ce qui suit :

On sait depuis longtemps que deux corps magné­tiques ont deux extrémités opposéesque l'on nomme pôles, et dont l'une repousse les points de même nom, et attire ceux de nom différent. Mais le célèbre pro­fesseur JEpinus a fait voir, dans un traité sur la ressemblance de la force électrique avec la force ma­gnétique, que des corps électrisés d'une certaine fa­çon manifestent également deux pôles, dont il ap­pelle l'un pôle positif et l'autre pôle négatif et dont G un attire ce que l'autre repousse. Ce phénomène est très-sensible lorsqu'on approche un tube assez près d'un corps électrique, de manière cependant que celui-ci n'en tire aucune étincelle. J'affirme mainte­nant que dans les échauffements ou les refroidisse­ments, c'est-à-dire dans tous les changements du froid ou du chaud, surtout s'ils sont subits, lorsqu'ils