Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/177

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ont lieu dans un milieu continu, ou dans des corps mis bout à bout, on rencontre toujours comme deux pôles de la chaleur, dont l'un est positif, c'est-à-dire chaud à un degré supérieur à celui du corps opposé, et dont l'autre est négatif, c'est-à-dire chaud à un degré moindre. On sait que certains caveaux donnent un froid d'autant plus grand que le soleil échauffe davan­tage extérieurement l'air et la terre ; et Mathias Bel, qui décrit les monts Carpathes, dit à ce sujet que, dans la Transylvanie, les paysans ont coutume de re­froidir leurs boissons en les enfouissant dans la terre, et en faisant par-dessus un grand feu. Il paraît qu'a­lors la couche de la terrre sur la surface supérieure ne peut pas devenir chaude sans que la terre ne de­vienne froide un peu plus bas. Boerhaave rapporte qu'à une certaine distance le feu des forges occa­sionne du froid. Cette opposition paraît également ré­gner en plein air à la surface de la terre, principale­ment dans les changements subits. M. Jacobi dit quelque part, dans le Magasin de Hambourg, qu'ordinairement lors des froids rudes qui se font souvent sentirau loin, il y a souvent de grands espaces intermédiaires où il est tempéré et plus doux. M. Mpinus trouve de même, dans le tube dont j'ai parlé, que les électricités positives et négatives changent de place dans une certaine étendue à partir du pôle positif d'une extrémité jusqu'au pôle négatif de l'autre.