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que sur l'activité intérieure de notre esprit, comme sur leur raison. Des choses extérieures peuvent bien renfermer la condition sans laquelle elles se manifestent d'une manière ou d'une autre, mais non pas la force de les produire réellement. La faculté de penser de Tàrae en doit contenir des raisons réelles autant que les pensées doivent naître naturellement en elle, et les phénomènes des connaissances qui paraissent et disparaissent à l'esprit ne doivent, selon toute appa­rence, être attribués qu'à- l'accord ou à l'opposition de toute activité. On peut regarder ces jugements comme les éclaircissements de la première proposi­tion du numéro précédent.

Dans les choses morales on ne doit pas non plus regarder toujours le zéro comme une négation du dé­faut, ni une conséquence positive de plus de grandeur comme une preuve d'une plus grande activité dé­ployée dans cette direction, pour arriver à cette con­séquence. Donnez à un homme dix degrés d'une pas­sion qui est dans un certain cas contraire aux règles du devoir, par exemple l'avarice ; faites-lui dépenser douze degrés d'effort, d'après les principes de l'amour du prochain : la conséquence est qu'il sera charitable et bienfaisant de deux degrés. Supposez-en un autre de trois degrés d'avarice et de sept degrés de pouvoir d'agir d'après les principes de l'obligation : l'action sera de quatre degrés, mesure de son utilité pour au-