Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/221

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tion contingente, et qui comme tel est presque toujours méconnu des philosophes, mais encore la nature de l’homme, qui est permanente, et qui a sa place propre dans la création, afin de savoir quel degré de perfection doit être le sien dans l’état d’une simplicité grossière, et quel autre dans l’état de simplicité sage ; quelle est au contraire la règle de sa conduite lorsque, franchissant ces deux sortes de limites, il tâche d’atteindre le degré le plus élevé de la distinction physique et morale, mais s’éloigne plus ou moins de toutes les deux. Cette manière d’étudier la morale est une belle découverte de notre temps, et, considérée dans toute l’étendue de son plan, tout à fait inconnue des anciens.

4. Géographie physique. — M’étant aussi aperçu au début de mon enseignement académique, que la jeunesse des écoles n’est si négligente, que parce qu’elle apprend à raisonner ou plutôt à ergoter avant de posséder une masse de connaissances historiques qui pourraient lui tenir lieu d’expérience, je conçus le dessein de faire l’histoire de l’état actuel de la terre, ou la géographie dans le sens le plus large du mot, de manière à donner un ensemble agréable et facile de ce qu’elle pourrait préparer pour une raison pratique et faire servir à son usage, et à faire naître le besoin d’étendre davantage les connaissances de ce genre déjà possédées. J’appelais cette science,