Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/243

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§ 7.

On voit, par ce qui précède, que le sensitif est mal caractérisé en disant que c'est ce qui est connu confu­sément, et l'intellectuel en disant que c'est une con­naissance distincte. Ce sont là des différences pure­ment logiques, et qui ne touchent en aucune façon les données soumises à toute comparaison logique. Des choses sensibles peuvent être très-distinctes, et des intellectuelles être très-confuses» Nous remar­quons d'abord que la géométrie est le prototype de la connaissance sensitive; ensuite que la métaphysique est Porgane de tout ce qui est intellectuel. Or, il est évident que la métaphysique, quelque soin qu'elle prenne pour dissiper les nuages de la confusion qui obscurcissent l'entendement commun, ne réussit pas au même degré que la géométrie. Ce qui n'em­pêche pas chacune de ces connaissances de garder le signe de sa noble origine, de manière que les connais­sances de la première espèce, si distinctes qu'elles soient, sont sensitives par leur origine, et que les se­condes, malgré leur confusion, restent des connais­sances intellectuelles : telles sont, par exemple, les notions morales, qui ne sont pas une affaire d'expé­rience, mais qui sont données par l'entendement pur. Je crains donc que Wolff^n distinguant comme il l'a