Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/252

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rale. En effet, un temps quelconque n'est conça que comme partie cPtfn seul et même temps immense. Si Ton conçoit deux années, on ne peat Te faire qu'en les plaçant entre elfes dans un rapport déterminé, et, éi elles ne se suivent pas immécKatetoent, qu'à la condi­tion d'être séparées par une certaine durée interne diaire. Mais à moins de tomber dans un fcercle vfâeui on ne peut pas indiquer par des caractères cOndéVa-bles à l'entendement lequel, de temps divers, est an­térieur, lequel postérieur, et l'esprit ne le distingue que par une intuition singulière. De plus on conçoit tout ce qui est actuel comme placé dans le temps, et non comme contenu sous la notion générale de temps comme sous un caractère commun.

3. L'idée de temps est âme une intuitUtn, et comme elle est conçue avant toute sensation, comme condition des rapports qui peuvent avoir lieu dans les choses sensibles, c'est une intuition pure, et non une intuition sensible.

4. Le temps est une quantité continue et le prin­cipe des lois de la continuîrté dans les changements de l'univers. Le continu est, en effet, une quantité qui ne secompose pas d'éléments simples. Etcomme le temps ne sert à concevoir que des rapports sans qu'aucun des êtres qui sont en rapport entre eux soit donné, le temps ou quantum qui lui est propre renferme une composition, dont la suppression par la pensée