Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/300

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tout, le chemin qui doit conduire au résultat désiré Wolff pouvait bien enchaîner des syllogismes, tirer des conséquences, et de cette façon réduire toutes les difficultés à des définitions. Il a fait voir comment on peut avancer, mais il n'a pas bien connu comment il faut commencer. Des définitions ne sont pas le com­mencement ; le véritable commencement c'est ce qu'on doit nécessairement savoir pour faire les définitions. Les définitions ne sont dans Euciide qu'une sorte de nomenclature, et chez lui les mots per definitionem ne signifient rien de plus que les mots per hjrpoïhesbn. Wolff me semble aussi ne pas avoir suffisamment re­marqué combien Euciide est attentif à prouver la pos­sibilité des figures, à déterminer leurs limites, et avec quel soin il dispose en conséquence Tordre de l'expo­sition. Autrement Wolff se serait fait des postulats, qui lui servent proprement à cela, des idées bien dif­férentes; il aurait également vu alors qu'on ne doit pas commencer par Y universel, mais par le simple, et que les axiomes diffèrent des principes à peu près comme la matière diffère de la forme, etc. Je crois donc qu'on fait mieux lorsqu'au lieu du simple en métaphysi­que on cherche le simple dans la connaissance. quand on possède tout cela on peut ensuite le diviser, non pas comme l'indique le nom des sciences admises jusqu'ici, mais comme l'exige la chose même.

En réfléchissant au simple dans la connaissance, je