Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/311

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ou qu'elles en sont exemptes par elles-mêmes, comme elles sont concevables par elles-mêmes.

3° Des axiomes et des postulats ne se rencontrent à proprement parler que dans des notions simples. La possibilité de la composition doit résulter seule­ment des principes et des postulats.

4° Ou aucune notion composée n'est concevable, ou la possibilité de la composition doit déjà se conce­voir dans les notions simples.

5° Les notions simples sont des notions indivi­duelles. Car les genres et les espèces contiennent les fondements des divisions et des subdivisions, et sont par le fait d'autant plus composés qu'ils sont plus abstraits et plus généraux. La notion d'être est de toutes la plus composée.

6° Suivant l'analyse de Leibniz, qui procède par abstraction et d'après les ressemblances, on va à des notions d'autant plus composées qu'on abstrait da­vantage, et le plus souvent à des notions de rapport nouménales, qui appartiennent plus à la forme qu'à la matière.

7° Réciproquement, comme la forme ne regarde que les notions purement relatives, elle ne donne que des notions simples de relation.

8° Les propres notions objectives simples doivent donc être trouvées par leur intuition directe : ce qui signifie qu'on doit saisir d'ensemble, d'une manière