Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/431

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fondamentale dans le monde, s'il s'agit de phy­sique, et hors du monde, s'il s'agit de métaphysique (c'est-à-dire d'assigner la force qui ne dépend plus d'aucune autre). Or, nous ne pouvons donner d'une force fondamentale (puisque nous ne la connaissons que par le rapport d'une cause à un effet) aucune autre notion que la notion qui se tire de l'effet, ni lui trouver d'autre nom que le nom qui exprime ce rapport[1]. Or encore la notion d'un être organisé est celle-ci : qu'il y a un être matériel qui n'est possi ble que par le rapport respectif de tout ce qui se trouve en lui comme fin et moyen (notion dont part en réa-

  1. Par exemple, Vimage (Einbildung)ù&n& l'homme est un effet que nous ne regardons pas comme identique avec les autres offets de l'âme. La faculté qui s'y rapporte ne peut donc être qu'imagination (comme faculté fondamentale). De même soug le titre de forces motrices sont comprises les forces fondamentales d'attraction et de répulsion. Plu­sieurs ont cru nécessaire d'admettre pour l'unité de la substance quel­que force fondamentale, et ont même cru la reconnaître, quand ils donnaient simplement le titre commun de différentes forces fonda­mentales, par exemple, que la seule faculté fondameulale de rame est la faculté cognitive, comme si je disais que la seule force primitive de la matière est la force motrice, parce que l'attraction et la répul­sion ;>ont comprises sous la notion commune de mouvement. Maison désire savoir si elles ne pourraient pas aussi en procéder; ce qui est impossible. Car les notions inférieure*, en ce qu'elles ont de différent, ne peuvent jamais être dérivées d'une idée supérieure; et pour ce qui est de l'unité de la substance, si elle semble renfermer déjà dans sa notion l'unité de la force fondamentale, c'est une illusion qui tient à une mauvaise définition delà force. Car la force n'est pas ce qui contient la raison de la réalité des accidents (c'est-à-dire la sub­stance), c'est simplement le rapport de la substance aux accidents» en tant que la substance contient la raison de la réalité. Mais divers rapports peuvent bien être attribués à la. substance (sans préjudice pour son unité).