Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/430

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Cette idée ne ferait pas reculer le naturaliste, comme si c'était une monstruosité (page 75) ; car c'est un. jeu qu'on s'est permis plus d'une fois* maie qu'il a délaissé, parce qu'il n'aboutit à rien; mais il en est détourné par la considération qu'en quiltaat ainsi le terrain solide et fertile de la physiquet il s'égare dans les déserts de la métaphysique· J'ajouterai aussi une crainte, cependant virile, d'avoir peur de tout ce qui détourne la raison de ses premiers principes, et lui permet de vaguer dans des imagi­nations sans fin. Peut-être M. Forster ne s*est-il par ta proposé que d'èlre agréable à un hypermétaph/-sîcien (car il y en a, témoins ceux qui ne connaissent pas les notions élémentaires, qu'ils affectent aussi de dédaigner, et qui néanmoins se mettent héroïquement à l'œuvre), et fournir à la fantaisie l'occasion de s'attirer un ridicule.

La véritable métaphysique connaît les bornes de la raison humaine, et entre autres vices héréditaires qu'elle ne peut jamais nier, c'est qu'elle ne peut ni ne doit absolument pas imaginer à priori des forces fondamentales (parce qu'elle ne produirait ainsi que des notions entièrement vaines); qu'elle ne peut faire autre chose que réduire au moindre nombre possible celles que "la nature lui montre (si elles ne diffèrent qu'en apparence, et qu'elles soient identi­ques au fond), et rechercher à cet effet une force