Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/466

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intelligences, et de ne l'avoir décoré du nom de phi­losophie que pour l'honneur.


Biais à quoi bon toute celte dispute entre deux par­tis qui sont, en définitive, animés d'un dessein égale­ment louable, celui de rendre les hommes sages ei justes? — Cest du bruit pour rien, une querelle par malentendu, où H n'est besoin d'aucune réconciliation; une explication réciproque suffît pour arriver à une conclusion qui rendra l'accord plus intime encore à l'avenir.

La divinité cachée, devant laquelle nous fléchissons tous deux le genou, est la loi morale en nous, dans son inviolable majesté. Nous en entendons la voix sans doute, nous en comprenons même très-clairement les ordres, mais en l'écoutant nous doutons si elle raison, ou si elle part d'un autre dont la nature lui est inconnue, et de ce qu'elle dit à G homme par sa propre raison. Au fond, peut-être ferions-nous mieux de laisser là cette recherche, puisqu'elle est toute spécu­lative, et que ce qui se présente à faire (objectivement) est toujours le même, quelque principe qu'on admette pour fondement : il y a seulement cette différence que le procédé didactique de ramener, par une méthode rationnelle, la loi morale en nous à des notions claires est seul philosophique, tandis que celui de person-