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EN PHILOSOPHIE.




De l’apparence de l’impossibilité d’une paix perpétuelle en philosophie.


Le dogmatisme (celui de l’école de Wolf, par exemple) est un oreiller pour dormir, et le terme de toute animation, bien que l’animation soit cependant le bienfait de la philosophie. — Le scepticisme, qui, lorsqu’il est absolu, est le contraire du dogmatisme, n’a rien avec quoi il puisse exercer sur la raison mobile quelque influence, parce qu’il ne fait usage de rien. — Le modérantisme, qui tient le milieu, croit trouver dans la vraisemblance subjective la pierre de touche des sages, et pense qu’en accumulant un grand nombre de principes isolés (dont aucun n’est en soi démonstratif) il suppléera au défaut de la raison suffisante ; mais ce n’est pas là une philosophie ; il en est de ce remède (la doxologie), comme de la teinture contre la peste ou de la thériaque vénitienne, qui ne sont bonnes à rien, à cause de la trop grande propriété qu’elles ont en tous sens.

    c’est peut-être parce qu’on est moins habile à repousser une attaque avec la main gauche qu’avec la droite. Mais si, dans les présages, quand l’augure avait tourné ses regards vers ce qu’on appelait le temple (le midi), il regardait comme favorable l’éclair de gauche, c’est peut-être par la raison que le Jupiter Tonnant, qui était imaginé regardant l’augure, tenait la foudre de la main droite.