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tes les déterminations soient en même temps que tous les principes déterminants dans quelque état d’une substance simple. Mais comme un changement est une succession de déterminations, c’est-à-dire un état où survient une certaine détermination qui n’était pas auparavant, si un être est déterminé à l’opposé d’une certaine détermination qu’elle possède, cette détermination ne peut s’effectuer par les raisons internes qui se trouvent dans cette substance ; si donc elle s’effectue, c’est nécessairement par suite d’un rapport externe.

Même démonstration encore un peu diversifiée. — Supposez qu’un changement survienne sous des conditions indiquées ; par le fait qu’il commence à exister, puisqu’il n’existait pas auparavant, c’est-à-dire puisque la substance était déterminée en sens opposé, et qu’il n’y a, par hypothèse, que des principes internes pour déterminer cette substance, les mêmes raisons qui la déterminent d’une certaine façon la détermineront d’une façon contraire. Ce qui est absurde.


ÉCLAIRCISSEMENTS.

Cette vérité, quoique tenant à une chaîne de raisons faciles à saisir et certaines, a si bien échappé aux représentants de la philosophie de Wolff, qu’ils prétendent qu’une substance simple est, en vertu d’un prin-