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cipe interne d’activité, sujette à des changements con­tinuels. Leurs arguments me sont parfaitement connus ; mais j’en connais aussi la faiblesse. Car, après avoir donné une définition arbitraire de la force, en faisant signifier à ce mot : ce qui renferme la raison des changements, tandis qu’il faudrait plutôt dire qu’elle renferme la raison des déterminations, ils devaient naturellement tomber dans l’erreur.

Si, du reste, on désire savoir comment se produi­sent les changements dont on remarque la succession dans l’universalité des choses, puisqu’ils ne résultent pas des raisons internes d’une substance solitaire, il faut faire attention aux phénomènes produits par le rapport des choses, c’est-à-dire par leur dépendance mutuelle dans leurs déterminations. Au reste, comme nous ne saurions entrer dans de plus longues explica­tions à cet égard sans sortir des limites étroites de cette dissertation, il suffit d’avoir prouvé que le chan­gement ne peut, en aucune façon, avoir lieu autre­ment.


APPLICATION.

1. Des assertions contenues dans ce principe ré­sulte d’abord, d’une manière on ne peut plus évidente, l’existence réelle des corps, que jusqu’ici la saine phi­losophie n’avait su défendre contre les idéalistes que