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tances : non ; une véritable action s’exerce entre les substances, action qui est un commerce opéré par des causes efficientes, par la raison que le même principe qui établit l’existence des choses, les montre soumises à cette loi de telle sorte que les déterminations qui s’attachent à l’origine de leur existence constituent un commerce réciproque. On peut donc dire avec non moins de raison, que les changements externes sont produits par des causes efficientes au même titre que les changements internes, résultant de l’activité interne d’une substance, bien que l’efficacité naturelle de cette activité, ainsi que le fondement des relations externes, ait une base divine.

Le système du commerce universel entre les substances, ainsi établi, est beaucoup plus satisfaisant que celui de l’influx physique généralement admis. Il montre que l’origine même du rapport mutuel des choses doit être cherchée ailleurs, dans le principe des substances isolément considérées ; en quoi le système rebattu des causes efficientes s’éloigne surtout du vrai.


SCOLIE.

Tels sont, bienveillant lecteur, les deux principes d’une connaissance métaphysique plus approfondie, et dont l’emploi peut être d’un grand secours dans la recherche de cet ordre particulier de vérités.