l’action de l’objet extérieur sur les organes de la langue, du gosier et du palais ; le second par l’introduction d’émanations étrangères, mêlées à l’air, dans l’organe respiratoire, d’où l’on voit que le corps qui répand ces effluves peut même être éloigné de l’organe. Ces deux sens ont entre eux une étroite liaison ; et quiconque est privé de l’odorat n’a jamais qu’un goût émoussé. — On peut dire que ces deux organes sont affectés par des sels ( fixes et volatils), dont les uns doivent être dissous par la sécrétion salivaire, les autres par l’air ; ces sels doivent pénétrer dans l’organe pour lui faire éprouver la sensation qui leur est propre.
On peut distinguer les sensations des sens extérieurs, suivant que l’action est mécanique ou chimique. pans les trois premiers, l’action est mécanique ; elle est chimique dans les deux derniers. Ceux-là sont les sens de la perception (de la réceptivité à la surface) ; ceux-ci sont les sens de la jouissance (de la réceptive intérieure). De là vient que le dégoût, la disposition à se débarrasser d’une substance par la voie la plus courte du canal alimentaire (par le vomissement), a été donné aux hommes comme une sensation vitale