Page:Kant - Critique de la raison pure, 1905.djvu/24

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länder[1] ont apporté également des retouches au style et quelquefois au fond. Enfin, parallèlement aux travaux déjà si minutieux des éditeurs, il s’est trouvé des continuateurs fervents de l’œuvre de Mellin et de Grillo ; nous citerons Leclair, auteur des Critische Beiträge zur Kategorienlehre Kants (Prague, 1877), Vaihinger, qui a entrepris un Commentar zu Kants Kritik der reinen Vernunft dont il a publié jusqu’ici deux volumes (Stuttgart, 1881 et 1892) et qui a donné dans les Kantstudien (IV) une série de lectures proposées pour certains passages de la Critique, et Wille qui, dans la même revue (IV et V), soumet plusieurs séries de conjectures concernant le texte de Kant dont il avait déjà corrigé quelques phrases dans les Philosophische Monatshefte (XXVI).

Le zèle des philologues allemands mérite toute notre admiration : le meilleur moyen d’honorer les hommes de génie n’est-il pas d’étudier et d’éditer leurs œuvres ? Il est vrai que tout en leur sachant gré de leurs efforts, on pourrait se plaindre de leur manière, trouver que certains ont trop l’air de solliciter les textes pour les faire pencher du côté de leurs opinions ou de celles de leur école, et qu’en général ils abusent de la permission donnée par Kant à ses lecteurs de bonne foi de corriger son œuvre. On marche difficilement au milieu de ce labyrinthe que constituent des versions innombrables et il est malaisé d’établir un texte critique. L’édition qui nous a paru la plus objective et la moins entachée de préventions d’école est celle de B. Erdmann[2] : c’est aussi celle-là qui, la plupart du temps, nous a servi de guide. Il n’est que juste d’indiquer aussi que l’Anhang[3] dont il l’a fait suivre nous a été d’un grand secours

  1. Halle a. d. S., O. Hendel, 1900.
  2. 5e édition, Berlin, Georg Reimer. 1900.
  3. Berlin, Georg Reimer, 1900.