comme le concept d’une chose, en tant que fin de la nature, est transcendant pour le Jugement déterminant, quand on considère l’objet par la raison (quoiqu’il puisse être immanent pour le Jugement réfléchissant dans son application aux objets de l’expérience), et comme, par conséquent, on ne peut lui attribuer cette réalité objective qui est le caractère des jugements déterminants, on comprend comment, lorsqu’on traite dogmatiquement le concept des fins de la nature et de la nature-même, considérée comme, un ensemble de causes finales, tous les systèmes objectifs possibles ne peuvent rien décider ni affirmativement, ni négativement. En effet, quand on subsume certaines choses sous un concept qui est simplement problématique, les prédicats synthétiques de ce concept (ici, par exemple, la question de savoir si la fin de la nature, que nous concevons pour expliquer la production des choses est intentionnelle ou non) doivent aussi fournir des jugements problématiques, qu’on leur donne une forme affirmative ou une forme négative, car on ne sait pas si on juge sur quelque chose ou sur rien. Le concept d’une causalité déterminée par fins (d'une technique de la nature) a sans doute de la réalité objective, de même que celui d'une causalité déterminée par le mécanisme de la nature. Mais le concept d’une causalité de la nature, agissant d’a
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DIALECTIQUE DU JUGEMENT TÉLÉOLOGIQUE