près la règle des fins, et, à plus forte raison, d’un être ou d’une cause première de la nature qui échappe à toute expérience, ce concept ne peut rien déterminer dogmatiquement, quoiqu’il ne renferme pas de contradiction. Car, comme on ne peut le dériver de l’expérience, et même qu’il n’est pas nécessaire à la possibilité de l’expérience, on ne peut nullement assurer sa réalité objective. Mais, quand on le pourrait, comment des choses qui sont données d’une manière déterminée pour des productions d’un art divin peuvent-elles être rangées parmi les productions de la nature, dont l’inaptitude à produire de telles choses par ses propres lois nous force d’invoquer une cause toute différente ?
Il y a une grande différence entre dire que la production de certaines choses de la nature ou même de toute la nature n’est possible qu’au moyen d’une cause se déterminant à agir en vue de certaines fins, et dire que, d’après la nature particulière de mes facultés de connaître, je ne puis juger de la possibilité de ces choses et de leur production qu’en concevant une cause agissant d’après des