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PROGRÈS DE LA MÉTAPHYSIQUE


gences, on ne peut manquer d’apercevoir ici et là un certain défaut d’unité et d’ensemble dans le traité ; mais il était impossible de l’éviter dans la situation. La troisième copie est à certains égards la plus complète, mais elle ne contient que le commencement du tout. Pour que l’inconvénient signalé ne fût pas encore aggravé par une fusion violente de plusieurs rédactions, je n’avais qu’à faire entrer le contenu de cette troisme copie dans un supplément (Bellage) ou à le supprimer tout entier. Le dernier parti m’a semblé une façon d’agir trop arbitraire, trop contraire à l’attente de tous les amis de la philosophie critique. Je me suis donc décidé pour le premier. Le supplément contient encore quelques remarques de liant qui se trouvent en marge des manuscrits, et le commencement de la deuxième période, tiré de ce que j’appelle le premier manuscrit.

Cependant, même dans ce que contiennent les deux manuscrits indiqués d’abord, il y a quelques lacunes que Kant avait bien pu combler, comme il le pratiquait bien souvent, par l’addition de fragments, mais qui auront été perdus : je les ai indiqués en quelques endroits par des étoiles.

Voilà tout ce que j’avais à dire de la mise en ordre de ces papiers, pour faire connaître le véritable état des choses à celui qui voudra apprécier la valeur de cet écrit. Je n’ai pas besoin de le recommander ou de mettre en lumière ce qu’il a de bon, même sous sa forme défectueuse. Mais Kant a terminé le grand rôle de sa vie, comme je l’apprends à l’instant même. Il faut