contient la raison de la possibilité de tous les phénomènes externes (quant à leur forme), ces phénomènes doivent nécessairement s’accorder et de la manière la plus précise, avec les propositions du géomètre, propositions qu’il ne tire d’aucune notion imaginée, mais du fondement subjectif de tous les phénomènes externes, c’est-à-dire de la sensibilité même. À cette condition seulement, et pas à une autre, le géomètre peut être à l’abri de toutes les chicanes d’une métaphysique pointilleuse, sur la réalité incontestablement objective de ses propositions, si étranges qu’elles puissent paraître à la métaphysique, parce qu’elle ne remonte pas jusqu’à la source de ses notions.
Tout ce qui doit nous être donné comme objet doit nous être donné en intuition. Or, toute notre intuition n’a lieu que par le moyen des sens ; l’entendement ne perçoit rien ; il réfléchit seulement. Et comme les sens, d’après ce qui a été jusqu’ici établi, ne nous donnent jamais à connaître les choses en elles-mêmes dans aucune de leurs parties, mais seulement leurs phénomènes, et que ces phénomènes sont de pures représentations de la sensibilité, « tous les corps eux-mêmes, avec l’espace qui les contient, ne doivent être regardés que comme de simples représentations internes, et n’existent que dans notre pensée ». N’est-ce donc pas là un idéalisme évident ?
L’idéalisme consiste dans l’affirmation qu’il n’y a