Aller au contenu

Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IV, 1819.djvu/254

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pira, et Dmitri attendit paisiblement l’effet d’une vengeance qui lui semblait juste et légitime. 1326 C’est ainsi que souvent im crime en produit un autre ! l’auteur du premier est donc responsable de tous les deux au tribunal du Très-Haut. Le corps de Georges fut transporté à Moscou, apanage de son frère Jean Danielovitch, et enterré dans l’église de Saint-Michel Archange. La cérémonie des funérailles fut célébrée par le métropolitain Pierre, assisté de quatre évêques. Le prince Jean versa des larmes sincères sur le tombeau de Georges ; le peuple même déplora le trépas funeste de ce prince, criminel à la vérité, mais doué d’un esprit distingué, illustre par ses ancêtres. Novgorod le regretta, tandis que les Tvériens, qui approuvaient l’action de leur prince, attendaient avec anxiété le jugement d’Usbeck.

Le khan fut long-temps sans prononcer sur le sort de Dmitri. Les amis du prince de Moscou lui représentèrent sans doute qu’un crime, commis sous ses yeux, exigeait une punition exemplaire ; que le pardonner était imprimer une tache ineffaçable à l’honneur du khan, avouer sa faiblesse et s’exposer à de nouveaux outrages de la part des princes russes ; 15 septembre. qu’enfin Usbeck devait voir dans son gendre une victime dont le sang criait