Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/286

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1573—1575. Sitzky contraignit à la fin les Suédois à passer sur la rive russe. Ces conférences n’eurent pas de grands résultats. Le tzar voulait reprendre l’Esthonie et, sous cette condition, il consentait à accorder au roi le droit d’avoir avec lui des relations directes, droit que le roi réclamait, sans concession aucune, présentant la longue généalogie de l’illustre maison de Vasa, pour prouver à Jean l’ancienneté de son illustration. Enfin on conclut une trève, à partir du 20 juillet 1575 jusqu’en l’année 1577, entre la Finlande et nos possessions septentrionales. La Russie s’engageait à ne pas envahir cette province, et la Suède à ne point inquiéter les domaines de Novgorod, la Carélie, Oretchek et autres places. Une fut pas question de la Livonie, qui continua à être le théâtre de la guerre. Satisfait de la promesse que les ambassadeurs du roi arriveraient bientôt à Moscou pour conclure un nouveau traité de paix, Jean s’engagea solennellement à leur faire un honorable accueil, à ne les priver ni de leur liberté, ni de leurs biens ; à ne les insulter ni de fait, ni de paroles. À dater de cette époque les rois de Suède cessèrent tout rapport d’affaires avec Novgorod, obligation qu’ils avaient toujours regardée comme humiliante : en effet, dérivée du peu de considé-