Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/293

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1573—1577.» 3o. En cas de mort, dans votre pays, de l’un de mes descendans, son corps sera transporté à Moscou pour y être inhumé ;

» 4o. La ville de Kief, le plus ancien des apanages de la Russie, devra être réunie à nos domaines. Pour prix de cette cession, et par amour pour la paix, pour l’union des chrétiens, nous ne formerons plus aucune réclamation sur nos anciennes possessions en Lithuanie, jusqu’à la rivière de Bérézina ;

» 5o. La Livonie deviendra, sans partage, la propriété de la Russie.

» Voilà les conditions auxquelles je puis vous accorder mon fils bien aimé ; mais il est encore trop jeune pour résister à ses ennemis et aux nôtres. Je sais, en outre, que la plupart de vos grands désirent m’avoir moi-même pour roi au lieu du tzarévitch. S’ils vous disent autre chose ils ne sont pas sincères. J’ai entendu dire aussi que vous songez à me tromper en m’arrachant mon fils, que vous avez l’intention de livrer aux Turcs, pour conclure la paix avec eux. Cela est-il vrai ou faux ? Je l’ignore ; mais, dans une conférence intime, je ne puis vous cacher mes préventions. »

Le prudent ambassadeur s’aperçut que le tzar ambitionnait la couronne de Pologne pour lui-