Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/292

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1573—1577.» 2o. Dans le cas où le Tout-Puissant rappellerait à lui mon fils, les siens devront régner sur vous par droit d’hérédité et non pas d’élection. S’il ne laissait point d’enfans mâles, la Lithuanie et la Pologne seront indivisibles de la Russie et deviendront propriété de mes descendans dans les siècles des siècles, mais sans aucune altération des droits et priviléges nationaux de ces pays, avec le nom particulier de royaume de Pologne et de grand duché de Lithuanie, dans les titres des monarques russes. Est-il convenable au fils d’un roi de ne pas lui succéder au trône ? Le bien-être commun de ces trois puissances exige qu’elles soient gouvernées par un seul souverain. Je sais que l’Autriche et la France montrent plus de condescendance dans leurs négociations avec vous ; mais elles ne peuvent servir d’exemple à la Russie, car nous savons pertinemment qu’excepté nous et le Sultan il n’existe point en Europe de souverain dont la dynastie ait deux cents ans d’antiquité. Les uns descendent de simples princes, les autres sont issus d’étrangers et il est tout simple que la royauté les séduise : mais pour nous tzars d’origine, nous descendons de César Auguste, ce qui est connu de tout le monde ;