Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/343

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ci 1577. avait survécu à ses nombreux parens ; il était même parvenu à se concilier la faveur particulière du tzar ; cependant ni ses services, ni son habileté dans l’art de la cour ne purent détourner sa disgrâce. Cette année et les deux suivantes, on supplicia les grands officiers dont les noms suivent : Pierre Zaïtzof, l’un des plus zélés opritchniks ; Grégoire Sabakin, oncle de la feue tzarine Marpha ; le prince Touloupof, voïévode de la cour, et par conséquent favori du tzar ; Nicétas Borissof, l’échanson Calliste Sabakin, beau-frère du tzar, et l’écuyer prince Jean Dévétélevitsch. Nous ignorons la nature de leurs délits ou plutôt le prétexte de leur supplice. Ce que nous pouvons seulement apercevoir, c’est que, dans ses meurtres, Jean suivait constamment son système de fusion. S’il achevait d’exterminer les anciens seigneurs condamnés par sa politique, il n’épargnait pas davantage les nouveaux qu’il proscrivait impartialement. Les hommes vertueux ou les méchans étaient également exposés à sa fureur. C’est à peu près à cette époque qu’il fit mettre à mort un saint homme nommé Cornélius, abbé de Pskof, avec Vassian Mouromtzef, son humble disciple, et Léonidas, archevêque de Novgorod, prélat indigne, dévoré d’une basse cupidité ! Les deux premiers furent écrasés au